la face cachée de votre susceptibilité

On dit de vous que vous êtes susceptible, qu’une parole dite de travers vous vexe rapidement, que vos réactions sont démesurées. Vous vous emportez, votre colère gronde.
A l’inverse, vous faites peut-être partie de ceux qui ressentent la parole de l’autre comme agressive mais vous ne dites rien, vous restez muet, triste et seul.

La susceptibilité a plusieurs visages.

Et vous ne pensiez pas qu’elle s’exprimerait de façon aussi forte en thérapie.
Pourtant, c’est bien le lieu propice à son expansion.

Les personnes susceptibles sont dans un tel état d’anxiété qu’elles ont des difficultés à voir le vrai du faux.

Elles prennent contre elles une parole qu’elles jugent négative. Elles interprètent, elles scrutent avec une loupe grossissante ce qu’elles considèrent comme des atteintes à leur personne. Les gens diront qu’elles exagèrent, qu’elles font une montagne d’une broutille. Ce sont avant tout des personnes incomprises. Mais surtout des personnes qui ne se comprennent pas.
Elles ne cessent de se défendre, accusent les autres et sont incapables de se remettre en question.
Vous voulez bien faire avec elles, il est fort probable que vous vous prendrez les pieds dans le tapis à un moment ou un autre. Elles guettent le moindre faux pas et vous attendent au tournant. Elles sont implacables, leur sanction impitoyable. Elles vous rejettent et sont persuadées qu’elles ont raison de le faire. Se sentant mal aimées, leurs colères les dépassent, vous serez responsable de leur malheur.

En thérapie, la personne susceptible va revivre cette défense émotionnelle mais je dirais que c’est bien le lieu pour comprendre ses enjeux.

Elle ne sait pas à quel point elle souffre de son manque de confiance en elle et de sa mésestime. Elle ne sait pas que l’enfant en elle a souffert d’un manque d’amour dans son enfance. Elle ne sait pas qu’elle rejoue tous les jours avec son entourage, famille, collègues…les affres de son histoire. Elle ne sait pas qu’elle fait du mal aux autres mais avant tout à elle même. Elle ne sait pas que son contrôle intérieur l’empêche de vivre.

Elle ne sait pas que ce phénomène s’appelle le transfert et qu’il est possible d’en guérir : pour retrouver confiance et estime de soi, les ingrédients indispensables pour une bonne santé psychique et corporelle.

 
 

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