Je vous rassure tout de suite, personne n’aime être mis en difficulté mais des différences de réactions s’observent entre les personnes. Tout dépend de la dose de sécurité que l’on a reçu dans notre enfance.
Un enfant carencé affectivement deviendra un adulte carencé
s’il ne trouve pas des personnes ressources ou fait un travail analytique. Et un adulte carencé aura plus de difficulté à accepter la contradiction, la critique, les reproches. Il se sentira dévalorisé, touché dans ce qui constitue son édifice psychique. Les insomnies seront présentes, et les ruminations mentales iront bon train.
Un adulte affectivement solide ne se sent pas menacé, déprécié même s’il n’apprécie pas pour autant être sujet aux reproches. Les émotions qu’il ressent ne sont pas agréables, mais elles passeront rapidement. Cette personne a suffisamment d’amour propre pour rebondir, elle s’aime suffisamment pour accepter les critiques.
L’amour propre est ce qui différencie ces différentes réactions émotionnelles.
Et bien sûr nous ne sommes pas égaux sur ce point au combien capital et déterminant dans la construction de l’enfant et de l’adulte. Si vous avez eu des parents sécurisants, attentifs à vos besoins, ces lignes ne vous concernent pas. Vous rebondissez, apprenez vite à ne pas rester bloqué sur une émotion embarrassante.
Les personnes qui éprouvent des difficultés à lâcher prise ne sont pas en confiance intérieure.
Elles ont besoin qu’on les rassure et c’est bien normal vu qu’elles n’ont jamais ou trop peu été rassurées. Elles ont grandi plutôt seule émotionnellement, on tenté de comprendre par elles-même les réactions et émotions des autres, à défaut d’être aidées par des personnes sécurisantes. Si certaines de ces personnes ont malgré tout réussi à construire leur vie avec un travail valorisant, une vie de famille, amicale, il n’en demeure pas moins que l’édifice est fragile et peut être fragilisé à la moindre déconvenue. Un licenciement, une rupture amoureuse ou amicale, tout ce qui va la toucher émotionnellement va fragilisé sa construction, et parfois conduire à une décompensation psychique. L’édifice s’écroule, la souffrance contenue jusqu’à présent se déverse. C’est la crise. Il faut absolument consulter dans ces moments là.