A l’intérieur de vous une émotion gronde. Cependant, l’image sociale que vous donnez à voir est toute autre. Vous vous montrez face aux autres comme une personne à l’aise, généreuse, ayant les qualités que vous valorisez. Vous aimeriez qu’elles les voient en vous.
Néanmoins, vous êtes aussi très facilement vexé et contrarié quand les autres ne pensent pas comme vous. Vous leur en voulez effroyablement, vos injonctions sont comme des coups d’épée dans la glace. Vous avez de grandes difficultés à accepter les divergences de point de vue, vous donnez souvent la sensation de savoir mieux que quiconque. Vous vous sentez mal aimé quand on n’est pas d’accord avec vous.
Vous êtes dans le contrôle de vous et des autres. Vous êtes avant tout dans le contrôle de vos émotions.
Vous ne savez pas que le contrôle que vous exercez est la conséquence d’une grande peur. Vous n’avez pas conscience que votre contrôle est une défense psychique qui vous protège de votre souffrance ancienne. L’enfant que vous avez été a manqué de place, d’intérêt, d’affection. Il s’est senti délaissé, abandonné, incompris. Les émotions de l’enfance vous ont traumatisé, vous vous en êtes protégé en vous contrôlant.
Je dirais que plus la souffrance de votre enfant intérieur a été grande, plus votre contrôle est fort.
Le lieu de la thérapie est l’endroit privilégié pour que s’exprime votre contrôle. Dès les premières séances pour certaines personnes, plus tard pour d’autres, le contrôle surgit et bouleverse souvent la thérapie. Vous en avez peur, vous remettez en cause le bien fondé de votre thérapie. Vous pensez ne pas avancer, vous mettrez en œuvre un arsenal défensif pour vous saborder. Vous décalerez les séances, vous les oublierez. Vous vous ferez des nœuds dans la tête.
La thérapie avec des personnes dans un grand contrôle doit passer par une forte acceptation du thérapeute, de sa pratique. Vous devrez avant tout ré apprendre à faire confiance, à lâcher prise, à croire en vous et en votre possibilité de découvrir les émotions qui vous ont tant manquées.