Faire avec ses mains, développer son côté créatif est une façon de prendre soin de soi. C’est aussi une façon de se connaître et de se connecter à soi.
Nous avons tous en nous une capacité manuelle, où le prolongement de la pensée vient dans l’articulation des mains. Les mains viennent faire ce que la pensée envisage. Le manuel n’est pas si éloigné de l’intellect.
Il ne devrait pas y avoir de clivage entre les deux. Si vous sentez qu’il y en a un, il est intéressant de comprendre l’origine de votre blocage et de le dépasser. Notre société aime cloisonner les gens entre les intellectuels et les manuels, ça doit bien l’arranger. Il me semble que l’apprentissage et la confiance en soi y sont pour beaucoup dans le deux.
Si vous ne développez pas votre capacité à penser, à raisonner, vous n’y arrivez pas, de la même manière qu’un sportif qui ne s’entraîne pas. Il aura beau avoir des compétences, s’il ne les travaille pas, il restera à un niveau qui ne sera pas à la hauteur de son potentiel. Il en va de même pour le manuel.
L’apprentissage aide bien entendu mais il me semble que la confiance en vous est primordiale. Il est toujours possible de construire un objet, de faire quelque chose de ses mains même si vous n’avez pas de connaissance particulière. L’enfant construit des objets et ne se pose pas de questions. Il se sent capable. Par contre si vous n’avez pas confiance en vous, et je dirais plus inquiétant si votre entourage n’a pas confiance en vous dans le manuel, vous avez peu de chance d’avoir confiance en vous.