Quand les solutions augmentent le problème

Nous sommes tous régulièrement déconcertés par les solutions trouvées à la résolution de certains problèmes. Qu’ils soient politiques, écologiques ou dans nos relations interpersonnelles, les exemples ne manquent pas. La solution trouvée amplifient le problème de départ. Plus la solution s’éloigne de la résolution du problème et plus elle l’accentue.

Paul Watzlawick est l’un des plus beaux représentants de l’école de Palo alto, école de psychologie qui a portée son attention sur la communication, le lien entre relations familiales et maladies mentales. Watzlawick a notamment isolé un mécanisme très puissant en matière d’échec, l’ultra-solution.

Celui-ci peut se résumer de la manière suivante : si quelque chose échoue, pourquoi ne pas en rajouter pour être définitivement sûr d’échouer. L’ultra-solution, pour Watzlawick, c’est ce médicament qui permet de guérir définitivement le malade en accentuant sa maladie.

On voit tous autour de nous des personnes consommer des médicaments. C’est la solution qui leur est proposée, elles ont mal à la tête, au ventre, elles se sentent déprimées, angoissées…parfois les médicaments sont cumulés, deux cachets pour des problèmes de stress, un pour la tension artérielle, parfois la liste est longue. On essaie ainsi de trouver des solutions identiques, une multiplication de médicaments, ce qui amplifie le problème et ne permet pas d’identifier la vraie douleur.

C’est le serpent qui se mord la queue ? Oui mais pire encore. Il ne fait pas juste tourner en rond, il creuse son trou !

De nombreuses personnes, conscientes qu’elles doivent trouver des solutions pour aller mieux, cherchent, essaient des thérapies, brèves pour beaucoup, qui apportent un mieux être sur le moment mais pas durable, ce qui les invitent à chercher ailleurs. Elles tentent la méditation par exemple, ce qui est une bonne idée, quoique. Cela dépend du moment et de ce qui doit être travaillé. Après de nombreuses tentatives, elles se sentent encore déprimées. Il est alors regrettable de constater que l’accumulation des tentatives a accentué leur déprime. Elles se déprécient davantage.

 

Ne pas nommer les problèmes, c’est passer à côté des solutions.

Nommer les problèmes profonds est un gage de réussite.

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