Il est vrai que faire une thérapie est un coût. Payer toutes les semaines ou tous les quinze jours entre 50 et 70 euros (en moyenne selon les praticiens) une séance n’est pas simple pour toutes les bourses. J’ai bien conscience des difficultés que cela comporte. Toutefois, pour de nombreuses personnes, le coût n’est pas la vraie raison.
La semaine dernière, je reçois un appel d’un retraité me demandant une séance. Il a besoin de travailler sur sa communication. Le prix que je lui propose ne lui convient pas. Sa petite retraite, dit-il, l’invite à négocier le prix. Je refuse dans un premier temps puis, quand il me dit qu’il est envoyé par une personne que j’ai suivie l’année dernière, je me ravise et accepte une petite réduction. Le rendez-vous est prix, il me remercie.
Trois jours plus tard, il laisse un message sur mon répondeur, disant qu’il a des problèmes de voiture et qu’il ne peut payer le prix que nous avons négocié. Il me demande de baisser encore.
Je ne connais pas l’histoire de cette personne mais déjà, je sens qu’il n’est pas prêt à s’engager. Le prix de la séance est une résistance au changement. Consciemment, il a envie d’aller mieux, de se renforcer, mais son inconscient pose des obstacles, des défenses. Le coût à payer n’est peut-être pas tant financier qu’émotionnel. Cet homme a davantage peur de payer de sa personne que de payer de sa poche. Cet homme a aussi sûrement des problèmes de limites.
Je n’en saurais pas davantage, je n’ai pas accepté de le recevoir.
Faire une thérapie demande de l’engagement, de la volonté, de la ténacité. Payer les séances est un investissement santé. Le patient décide de miser sur sa personne, son épanouissement, son apaisement.
Si vous n’êtes pas prêt, vous trouverez toujours des raisons pour ne pas avancer et faire votre thérapie.
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